La séance de sélection de la Ligue nationale de 2010 est maintenant chose du passé et le moins que l’on puisse dire c’est que le début d’une nouvelle décennie pour le hockey québécois est plutôt sombre avec seulement 13 joueurs issus de la belle province réclamés au cours des sept rondes. Ce qu’il y a de plus gênant cette année et qu’on n’avait jamais vu auparavant, c’est l’absence totale du Québec dans les deux premières rondes. Le premier joueur sélectionné, produit par le hockey mineur québécois, fut Danny Biega, un défenseur originaire du West-Island, qui évolue pour les Crimson de l’université Harvard et il a fallu attendre la 67e sélection. Il est vrai qu’on parle de cycles au niveau des séances de repêchage et que, d’années en années les chiffres varient, il n’en demeure pas moins que le résultat de cette année est inquiétant.
Il faut maintenant arrêter de sortir ces fameux chiffres mais plutôt tenter de trouver des solutions. Certains crient au racisme, c’est de la foutaise. Il y a des problèmes avec notre hockey et le temps est maintenant venu de trouver ce qui cloche. En novembre dernier, nous avions travaillé sur un dossier pour tenter d’expliquer le phénomène de la décroissance du nombre de joueurs québécois dans le hockey et depuis, il faut bien l’admettre, peu de choses se sont passées si ce n’est que de constater que l’équipe canadienne junior 2010 ne comptait que trois québécois sur 22 porte couleurs, que l’équipe canadienne des moins de 18 ans ne misait que sur deux joueurs sur 22 en avril dernier et que la séance de sélection 2010, n’a vu que 13 Québécois être sélectionnés.
Comment passer à l’action ? Bonne question… En novembre dernier le président du Canadien, Pierre Boivin, s’était montré ouvert à la tenue d’un symposium auquel le Canadien pourrait participer avec différents intervenants de toutes les provenances. Il est temps d’y aller de l’avant avec ce projet et de trouver des solutions concrètes pour améliorer ce sport qui a été jadis notre fierté. Il est inquiétant de constater que l’Alberta et la Colombie Britannique réunies ont vu 30 joueurs réclamés ce week-end contre seulement 13 pour le Québec, qui a pourtant une population similaire au total de ces deux provinces. Pour ce qui est de l’Ontario, elle fait toujours cavalier seul avec 37 joueurs réclamés, trois fois plus que le Québec. Il y a beau avoir des cycles, à un certain moment il faut se poser des questions.
La LHJMQ n’a pas tous les torts dans ce phénomène, personne ne me fera croire qu’un joueur midget qui arrive à Moose Jaw en Saskatchewan ou à Kitchener en Ontario est mieux traité qu’un jeune qui se présente à Drummondville, Bathurst ou Rouyn-Noranda. Les entraîneurs de la LHJMQ sont aussi compétents que ceux de l’Ontario ou de l’Ouest et les différentes organisations du circuit Courteau sont aussi de la même qualité que celles de la WHL et de l’OHL. La différence ne vient donc pas de là. Elle vient plutôt des niveaux inférieurs.
Bref de belles réflexions pour cette saison qui s’achève… On quitte pour les vacances on en reparle sûrement au cours des prochains mois…Bon été à tous les amateurs de hockey junior.
Tyler Seguin, un des 37 Ontariens sélectionnés en fin de semaine à Los Angeles.
Mes commentaires; Selon moi c'est une mauvaise année, mais on aurait pu faire mieux :S espérons voir mieux l'an prochain
Source:RDS.ca